Avec nos cousins en visite, nous décidons d’aller visiter la Payunia, la plus grande réserve naturelle de la province. C’est un peu loin, 600 km au programme de la journée (Anne, je pense bien à toi), mais il paraît que ça en vaut la peine.
Nous partons un peu tard à notre goût, mais avec un bébé de 8 mois on ne fait pas toujours ce qu’on veut. A 30 km du parc, nous crevons une roue, ce qui nous fait réfléchir un instant sur la suite des évènements. Nous sommes 4 avec un bébé, nous avons assez d’eau, mais tout de même, la nuit il risque de faire froid si nous avons une deuxième crevaison, et surtout, il n’y a personne qui passe. Enfin, après consultation de toutes les parties concernées, nous décidons de continuer, et on verra bien. Luli fera peut-être son premier bivouac ce soir.
Pas de seconde crevaison, mais de splendides paysages volcaniques, et de nombreux animaux au rendez-vous. Nous avons pu voir plusieurs guanacos, des piches (tatous) et un choique (sorte de petite autruche).
Le tout dans des paysages impressionnants, d’un noir complet, ponctué de quelques touches de couleur que sont les herbes sèches qui nourrissent les animaux adaptés à cet environnement hostile. Par endroits, la lave se fait plus rouge, et les tonalités au soleil descendant (je vous rappelle que l’on est partis tard) sont presque irréelles.
Nous traversons un champ de bombes volcaniques, de grosses boules de lave parfois parfaitement rondes. Il paraît qu’il en manque beaucoup, des touristes trouvant apparemment que c’est un excellent souvenir à mettre dans un jardin. Les gardes-parc de la Caverna de las Brujas m’avaient parlé de ce problème, quasi impossible à gérer en raison de la taille de la réserve et d’absence de contrôle en ses accès.
Au retour Daniel se lance à la chasse au piche, spéciale dédicace à Yann cette fois-ci. No comer el piche ! Nous n’aurons pas besoin de passer la nuit sur place ni de rentrer à pied, les pneus ont résisté. Après quelques empanadas mangées à Malargue, nous arrivons à San Rafael, fatigués mais la tête et les appareils photos remplis d’images, comme toujours dans ce pays d’adoption.